conseils d’entraînement en escalade
Utilisation des Pouces
Bon en pouce = bon en tenue de prise
Certaines prises nécessitent une tenue de prise plus complexe, pas forcément plus puissante mais plus “technique” dans le choix de la position des doigts sur la préhension. C’est le cas parfois de certains volumes, de prises bi-texture, de pinces larges, demandant l’utilisation du pouce en opposition à la force exercée par les autres doigts. La nécessité du pouce dépend des prises imposées mais aussi de l’inclinaison de ces prises (e.g. arquée verticale), du placement des pieds (e.g. pied désaxé entraînant un déséquilibre latéral à contrôler) et du mouvement suivant imposé (e.g. rotation nécessitant de ne pas perdre la main initiale). Placer le pouce sur le lisse d’une prise, peut permettre de compenser un manque de tenue de prise et améliorer le contrôle des déséquilibres.
Énergivore
Attention toutefois, à ne pas trop serrer les prises. Le pouce ayant une action opposée à celle des autres doigts lorsque l’on pince, une sur sollicitation du fléchisseur du pouce entraînera une sur sollicitation du fléchisseur commun des doigts. Concrètement, cela signifie que vous serrerez la prise plus qu’il ne suffit. Cela dégradera le rendement de votre tenue de prise. C’est donc une question de dosage dans la tenue de prise, et on comprend que l’utilisation du pouce pour “alléger” le travail des autres doigts dépendra de la situation (prise, orientation, placement des pieds, etc.).
Pouce surtout pour gainage
Décider d’utiliser le pouce pour tenir une prise permet également de mieux contrôler les déséquilibres. En effet, même si cela dépendra de chaque prise, être en arqué, semi-arqué ou tendu permettra de contrôler la prise dans une ou deux directions, alors que pincer la prise permettra de la contrôler dans les trois directions. L’utilisation du pouce est donc un soutien supplémentaire à l’action de gainage global du corps dans l’espace.
Ouvert ou cassé ?
La majorité du temps, l’utilisation du pouce est en pince, ouvert ou quasi tendu. Néanmoins, sur certaines préhensions, il est parfois nécessaire de casser le pouce. Ces cas ne sont pas très fréquents, mais quand ils sont imposés au grimpeur, casser le pouce permet de diminuer le bras de levier pour faciliter le travail de l’adducteur du pouce et inhibe l’activité du long fléchisseur du pouce.
Commentaires récents